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Page 4
Quand bébé
naît trop tôt
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P
Claude Beausoleil
Voir COLA en B2
Suite du dossier en B3
CAHIER B
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LA PRESSE
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MONTRÉAL
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JEUDI 24 AVRIL 2003
Famille
ARIS — La Californie, l’Europe, le
Moyen-Orient bien sûr, Cuba, le
Venezuela, le Maghreb, la Suisse, une
trentaine de pays au total sont déjà des
adeptes. Encore timides pour l’instant.
Pourtant, depuis que la première boisson cola
ethnique a été lancée en octobre 2002, le
phénomène s’est répandu comme une traînée
de boisson gazeuse. Mais il reste sûrement
plus facile de trouver de l’info sur ce sujet dans
les médias qu’une bouteille pour y goûter.
Le premier à avoir ouvert les hostilités s’appelle
Tawfik Mathlouthi. Homme d’affaires
international, né en Tunisie et arrivé en France il
y a 26 ans, il a tâté de tout avant d’avoir la
révélation : représentant des livraisons express
DHL en Tunisie, propriétaire d’une radio à Paris
(Radio Méditerranée), initiateur d’un parti politique
en France (le Parti de la France purielle), on en
passe.
Et puis, flairant le filon, il a tenté de distribuer
Zamzam Cola en Occident. Lancée en 1979, cette
boisson gazeuse iranienne connaissait un succès
grandissant au Moyen-Orient... au grand dam de
Coca-Cola, qui aurait même été obligé de fermer une
de ses usines de production en Égypte.
Mais le projet n’a pas abouti, et Tawfik Mathlouthi
a décidé de créer son propre cola arabe. Son nom :
Mecca Cola. «La presse française a donné la référence
religieuse au nom. Pour moi, c’est plutôt le sens de
référence incontournable. Comme on dit que Cannes
est la Mecque du cinéma, Coca est celle de l’impérialisme
et du capitalisme américain», raconte-t-il.
«Quand j’ai appris que c’était aussi le nom d’une
tribu amérindienne entièrement massacrée, je fus
encore plus motivé. Si cela pouvait faire réagir G.W.
Bush sur le terrorisme de ses ancêtres fondateurs des
États-Unis, responsables du génocide de 20 millions
d’Amérindiens... C’est à eux comme aux esclaves
noirs qu’il ferait bien de demander réparation. À
moins qu’il ne se décide à traiter de manière non
violente les causes du terrorisme, en éradiquant
les dictateurs que son pays a placés un peu
partout et qui exacerbent les tensions, créent des
frustrations et des réactions violentes contre
celui qui a mis l’oppresseur en place.»
Pour la Palestine, contre George W. Bush
Car — et c’est sa principale marque de
commerce — Mecca Cola est militant, comme
son créateur. Chaque bouteille arbore une
devise sans équivoque : «Ne buvez plus
idiot, buvez engagé». Inscrit en arabe et
dans la langue du pays où il est vendu, ce
slogan devrait bientôt être traduit en russe
et en chinois, prochains territoires conquis.
«Mecca Cola est politique, confie-t-il. Si ce
n’était qu’un breuvage, personne ne l’aurait
remarqué. Il y a plus de 40 colas différents
sur le seul marché français.» C’est son
engagement et son militantisme qui a fait
qu’on s’y intéresse, avance-t-il, reconnaissant
que ce n’est pas son goût agréable, bien qu’un
peu trop sucré, qui fera la différence.
Il suffit d’un petit tour sur le site Internet
(www.meccacola.com) pour convaincre les plus
rétifs. Car, en plus d’une boisson, Tawfik
Mathlouthi a aussi créé une fondation, elle-
même actionnaire de son groupe de sodas.
Photo NEWSCOM.COM
VÉRONIQUE LE BRIS
collaboration spéciale
Chaque été, quand il fait chaud, on
boit du cola. Banal, pensez-vous ?
Pas tant que ça. Plutôt que de venir
d’Atlanta et de véhiculer les
symboles de l’Amérique triomphante,
voilà qu’un nouveau cola arabe aussi
désaltérant qu’engagé tente de se
tailler une place sur le marché des
sodas. Quand les bulles se font
politiques.
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